Composteurs
Composteur pour biodéchets
Les déchets organiques, appelés encore les biodéchets, représentent une partie considérable de nos poubelles quotidiennes. En France, ces déchets composent environ un tiers des ordures ménagères. Par personne, nous détruisons ces biodéchets, en moyenne, à près de 85 kilogrammes par an En comptabilisant l’ensemble de la population française, le poids de ces biodéchets totalise ainsi presque 18 millions de tonnes chaque année. Ces chiffres soulignent l’accent sur un challenge de taille que représente la gestion des biodéchets
Qu’est-ce que le compostage ?
Le compostage est un processus aérobie (nécessitant de l’oxygène) contrôlé qui, par décomposition naturelle, transforme les matières organiques en un amendement du sol ou un paillis riche en nutriments. Le produit final est le compost, une matière foncée, friable et qui sent la terre. Les micro-organismes se nourrissent des matières ajoutées au tas de compost pendant le processus de compostage. Ils utilisent le carbone et l’azote pour se développer et se reproduire, l’eau pour digérer les matières et l’oxygène pour respirer.
Vous pouvez faire du compostage à domicile en utilisant les restes de nourriture de votre cuisine et les feuilles sèches et les matières ligneuses de votre jardin.
Composteur de biodéchets
Les biodéchets sont essentiellement constitués de déchets alimentaires (résidus des repas, produits périmés ou abîmés) et de déchets végétaux (herbe coupée, brindilles, haies, feuilles) et ceux-ci entrent dans une probable phase de décomposition.
La collecte s’effectue le plus souvent lors du ramassage des ordures ménagères classiques. Tout est mélangé sans attention particulière et c’est loin d’être la meilleure solution, alors que certains biodéchets peuvent être réutilisés. Le brassage de biodéchets brûlés ou enterrés participe à la formation de problèmes environnementaux comme les émissions de gaz à effet de serre.
Pourtant, ces déchets organiques ont un grand potentiel de réutilisation. Ils peuvent être transformés en compost, un engrais précieux et gratuit qui peut être utilisé pour enrichir les sols, ou encore en biogaz, une source d’énergie renouvelable.
La revalorisation des biodéchets présente des bénéfices importants pour l’environnement, notamment en réduisant les émissions de gaz à effet de serre et les sols et les espaces verts retrouvent une qualité améliorée.
La législation européenne promeut la réduction des déchets organiques. Mais au-delà des obligations légales, trier et composter ses déchets s’enregistre dans une démarche volontaire de citoyenneté. En triant les biodéchets, chacun peut contribuer à réduire son impact sur l’environnement. Cette opération simple permet de séparer les déchets organiques des autres déchets, facilitant ainsi leur traitement et leur recyclage.
Le tri et la réutilisation des biodéchets sont des étapes clés pour mieux gérer les déchets. Ils aident à réduire la multitude des déchets qui sont jetés dans des décharges à ciel ouvert ou brûlés en dégageant des fumées nauséabondes. Ils préservent ainsi les éléments naturels.
Lorsque les citoyens adoptent ces méthodes, ils renforcent la sécurité de la planète et contribuent à lutter contre le réchauffement climatique. Il est donc très important d’informer et de pousser chacun à trier ses déchets organiques et à réfléchir à des moyens de les rendre à nouveau utiles.
Qu’est-ce qu’un biodéchet qui peut aller dans un composteur ?
Selon le code de l’environnement, les biodéchets sont définis comme des déchets non dangereux et biodégradables. Cela comprend diverses formes de déchets organiques de jardin ou de parc, des déchets alimentaires de la cuisine ou d’autres déchets alimentaires provenant des bureaux, des restaurants, des cantines, des cafétérias, des traiteurs ou d’autres points de vente et des installations similaires, auxquels s’ajoutent les mêmes déchets provenant d’usines de transformation de produits alimentaires (article L·541-1-1).
En d’autres termes, les biodéchets sont des variétés de déchets organiques. Ceux-ci comprennent des résidus de fruits et légumes, des coquilles d’œufs, le marc de café, sachets de thé, débris de pelouse, feuilles mortes, petites branches d’arbres ou haies. Les résidus de repas, y compris les trognons de fruits, les os, la peau et les résidus de poisson entrent également dans cette catégorie.
Bien que les biodéchets carnés soient, en théorie, compostables, il est recommandé de les manipuler soigneusement. Pour faciliter le compostage, il est conseillé de les ajouter en petites quantités et en petits morceaux. Ces informations sont fournies par le ministère de l’écologie du gouvernement français et soulignent l’importance d’une gestion responsable de ces déchets.
Le tri et le compostage des déchets organiques sont extrêmement bénéfiques pour l’environnement et la biodiversité.
Ces procédés créent un cercle vertueux dans lequel rien ne se perd, mais tout est transformé. Le compostage des déchets alimentaires enrichit, non seulement le sol mais contribue, également, à la biodiversité. Cette technique transforme les déchets organiques en engrais naturels essentiels à la croissance des plantes. Il ne faut pas oublier que ces plantes deviennent ainsi une source de nourriture pour les animaux et les humains créant ainsi un écosystème sain et fort.
Le tri des biodéchets a, également, un effet significatif sur la réduction de la pollution environnementale. En effet, chaque année, les foyers français génèrent un total d’environ 18 millions de tonnes de déchets organiques et leur élimination actuelle constitue une source considérable de pollution. La combustion de ces déchets libère de grandes quantités de CO2 dans l’atmosphère, tandis que leur enfouissement ou leur jet dans des décharges répand des particules toxiques dans l’air et le sol.
Ces méthodes ont des conséquences désastreuses sur l’environnement et la santé. Donc, lorsque nous trions et compostons nos biodéchets, nous diminuons la taille de nos poubelles et notre empreinte carbone, ce qui est extrêmement positif pour l’environnement.
Que dit la loi sur les biodéchets ?
En ce qui concerne la législation, l’une des initiatives actuelles concerne les bacs de recyclage pour biodéchets. Cette loi souligne l’importance du tri à la source. Un processus dans lequel chaque émetteur qu’il soit un ménage ou professionnel à l’origine des biodéchets est responsable de trier ses propres biodéchets. Cette disposition vise à responsabiliser les parties prenantes au niveau local dans la gestion des déchets, augmentant ainsi la responsabilité et l’efficacité du traitement des déchets. L’utilisation de sacs pour composteur peut vous faciliter la tâche, notamment le sac biodégradable 7 litres.
Auparavant, cette pratique de tri à la source était introduite sur une base volontaire par de grandes entreprises qui se lançaient depuis plusieurs années dans le tri sélectif des biodéchets depuis plusieurs années. Cette méthode sera suivie, volontairement, par certaines collectivités locales démontrant une prise de conscience croissante de l’importance d’une gestion durable des déchets.
Cette tendance s’étend désormais également aux particuliers. À ce stade, la gestion des déchets de proximité commence à s’organiser. La mise en œuvre de cette politique peut prendre diverses formes, telles que la gestion locale des déchets et la collecte sélective, permettant ainsi une adaptation aux conditions locales spécifiques.
Cette évolution est soutenue par la loi visant à réduire les déchets et à promouvoir une économie circulaire, dite loi anti-gaspillage. Cette loi, adoptée en 2020, prévoyait un tri généralisé des déchets organiques à la source. La loi vise à réduire les déchets et à encourager une économie circulaire, où les ressources sont utilisées de manière plus respectueuse de l’environnement et les déchets sont gérés plus efficacement. En intégrant le tri à la source dans cette loi, le gouvernement démontre son engagement à améliorer les pratiques de gestion des déchets et souligne l’importance de la contribution de chacun, individus et organisations dans ce processus.
La loi biodéchets pour les particuliers
À compter du 1er janvier 2024, il sera obligatoire pour tous les ménages français de trier leurs déchets alimentaires. Cette action fait partie d’une stratégie plus vaste visant à améliorer la gestion des déchets et à stimuler les efforts de recyclage et de compostage.
Les collectivités locales sont responsables de la création de systèmes permettant de trier les déchets alimentaires à la source dans tous les foyers.
Le tri des déchets alimentaires présente plusieurs avantages :
Réduction des émissions de gaz à effet de serre :
La décomposition des déchets alimentaires dans les décharges ouvertes, offre un spectacle de désolation et engendre la production du méthane. Ce gaz à effet de serre est plus nocif que le dioxyde de carbone. Leur tri et leur traitement appropriés peuvent donc aider à réduire ces émissions.
Valorisation des déchets :
Les résidus alimentaires deviennent des ressources essentielles. Triés et utilisés correctement, ces déchets deviennent un compost riche et naturel ou encore se transforment en biogaz.
Amélioration de l’efficacité du recyclage :
Séparer les déchets alimentaires des autres types de déchets réduit la contamination des matériaux recyclables tels que le papier et le plastique et améliore la qualité du recyclage.
Cette initiative s’inscrit dans le cadre d’une sensibilisation croissante à l’environnement et des efforts visant à atteindre les objectifs plus larges de développement durable. Cela nécessite des efforts concertés de la part des autorités et du public pour s’adapter à ces nouvelles pratiques de tri des déchets.
La loi biodéchets pour les professionnels
Depuis 2016, la France a mis en place de nombreuses réglementations environnementales ciblant les acteurs économiques clés tels que l’industrie agroalimentaire, les entreprises d’entretien des espaces verts et la grande distribution. Cette réglementation impose le tri et le recyclage de leurs déchets organiques. Cette obligation s’appliquait initialement aux entreprises générant plus de 10 tonnes de biodéchets par an.
Le champ d’application de cette mesure a été élargi avec la loi sur la lutte contre le gaspillage et l’économie circulaire, dite loi AGEC, entrée en vigueur le 1er janvier 2023. Cette loi abaisse la limite de production de biodéchets soumis à cette obligation, qui est désormais de 5 tonnes par an.
L’évolution de ces réglementations reflète un engagement croissant en faveur de pratiques durables et d’une gestion des déchets respectueuse de l’environnement. La prochaine phase de cette évolution réglementaire aura lieu le 1er janvier 2024. A partir de cette date, l’obligation de trier et de recycler les déchets organiques s’applique à tous les professionnels, quelle que soit la quantité de biodéchets générés, il n’y a donc plus de norme minimale. Cette mesure représente une étape importante vers une économie plus circulaire et une réduction plus systématique des déchets alimentaires et organiques.